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LA CULTURE

LA CULTURE

Découvrez le patrimoine culturel des multiples régions du Cameroun, ainsi que les traditions et mode de vies de ses habitants.

La population du Cameroun est une mosaïque de près de 250 groupes ethniques aux coutumes qui se reflètent dans leurs modes de vie.

Le tourisme culturel tire sa richesse de la diversité que l’on retrouve dans l’art de vivre, l’architecture traditionnelle, le folklore, la cuisine, ainsi que d’un riche patrimoine colonial constitué de monuments et vestiges auxquels il faut ajouter le bilinguisme français et anglais.

LE CACAO

Libéralisée depuis bientôt 15 ans, la filière cacao connait une évolution en dents de scie malgré les espoirs qu’a fait naître la crise ivoirienne ; elle a enregistré un sursaut de production de 120 000 à 190 000 t entre 2000 et 2005, chiffre qui dépasse les 230 000 t en 20166. Grande rivale du Cameroun depuis de nombreuses décennies, la Côte d’Ivoire a vu sa place de sa production de cacao dégringoler pendant ses années de crise. Il en ressort que le Cameroun est aujourd’hui l’un des principaux producteurs de cacao, occupant la cinquième place mondiale, et ce malgré la relative mauvaise performance de ce secteur. Le marché camerounais est dominé par trois multinationales : Cargill, Barry Callebaut et Archer Daniels Midland. Les deux premiers possèdent leur usine de traitement dans la ville de Douala. Si le cacao camerounais a l’avantage de bien se prêter à la fabrication de poudre de cacao très demandée au niveau mondial, il souffre toutefois d’une décote sur le marché en raison d’une qualité jugée parfois insuffisante. La première transformation du cacao (portant ¼ de la production) est assurée par Sic Cacaos et Chococam, disposant d’un outil très performant, qui produisent la pâte, le beurre et la poudre. Chococam est le leader sur la fabrication en plaques et de la confiserie.

Cette culture fait vivre 600 000 familles, qui sont toutefois très affectées par les chutes mondiales des cours (-30 % en 2017, près de la moitié par rapport au plus haut de 2015) et par celle du prix payé aux agriculteurs, ce dernier ayant été divisé par deux en 2017 par rapport au meilleur prix de 2016.

La filière café quant à elle connaît des difficultés comparables. Dans les années 1970, le Cameroun produisait 32 000 t d’arabica et 95 000 t de robusta; la production est retombée entre 6 000 et 41 000 t respectivement en 2005-2006. Le gouvernement a entrepris de revitaliser les structures d’encadrement et de commercialisation dans cette filière (Sodecao, ONCC). Un fonds de développement a été créé en 2006 pour la promotion du secteur. Ce dernier est d’ores et déjà fonctionnel.

LE COTON

La filière coton, seule à n’être pas libéralisée, connaît des difficultés en raison d’une baisse continue de la production ainsi que des prix sur le marché international. Les 350 000 producteurs ont vu le prix d’achat tomber de 195 à 175 Francs CFA de 2004-2005 à 2005-2006. À ce niveau de prix, le producteur tend à économiser sur les engrais, ce qui a pour conséquence de ne pas assurer la qualité des rendements. La production de 125 000 t de coton-fibre en 2004-2005 (à partir de 200 000 t de coton graine transformé localement) est retombée à 113 000 t en 2005-2006.

La Sodecoton, dont le capital est détenu à près de 60 % par l’État, achète l’ensemble de la production de coton-graine et la commercialise. Elle accuse une perte d’exploitation de plusieurs milliards de Francs CFA en 2005. Le Cameroun s’est engagé à la privatiser après les échecs de la fin des années 1990. Le Cameroun dispose de nombreuses sociétés de tissage et de filature, telles la Cotonnière industrielle du Cameroun(CICAM), spécialisée dans la fabrication de vêtements locaux en tissus pagnes, mais qui ont une capacité très insuffisante compte tenu de la matière première disponible ainsi que la demande de produits transformés qui est chaque année plus croissante. La fin des contingentements et l’autorisation d’importer de la friperie ont porté un coup dur au secteur de la confection, désormais submergé par des importations venues d’Asie et d’Europe. Le marché du coton camerounais, qui n’est pas des plus enviables, a récemment connu un nouveau coup dur avec la perte d’importantes quantités de coton tchadien qui sont parties en fumée au port de Douala.

La Sodecoton exporte environ 90 % du coton récolté. Ceci représente environ 6 % des exportations camerounaises (22 % des exportations de produits agricoles). Cependant, plus qu’au niveau national, le coton joue un rôle essentiel au niveau des collectivités rurales dans la partie nord du pays, auxquelles il apporte ressources, bien-être social et stabilité politique.

LE CAOUTCHOUC

Avec une production de caoutchouc naturel de 60 000 t, cette filière d’exportation rapporte plus de 30 millions d’euros par an. La production de caoutchouc au Cameroun provient principalement de l’extraction du latex provenant de l’hévéa). Les recettes ont évidemment bénéficié du renchérissement du prix du baril de pétrole qui avantage encore le caoutchouc naturel par rapport au caoutchoucsynthétique. Les trois principales sociétés productrices sont Hévécam (groupe GMG de Singapour), CDC et Safacam (groupe Bolloré).