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Cameroun

Une diveristé touristique saisissante

Écotourisme

Partez à la découverte de la nature, écosystème, agrosystème, tourisme rural, écologie urbaine, jardins écologiques.L’intégration des préoccupations environnementales dans les projets d’aménagement touristique a conduit au classement et à la protection de certains sites naturels à des fins scientifiques, écologiques et touristiques. L’on peut citer notamment :

  • Le parc national de Korup qui recèle des espèces végétales vieilles de plusieurs millions d’années; La réserve du Dja, classée patrimoine de l’humanité par L’UNESCO .
  • Le Mont Cameroun haut de 4070 m .
  • Les sites du Mayo Rey portant des empreintes fossilisées de dinosaures .
    Le jardin botanique de Limbe.

LES COLOMBS

En 1472, les marins du Portugais Fernando Pó entrent dans l’estuaire du Wouri, s’extasient devant l’abondance des crevettes dans le cours d’eau qu’ils appellent aussitôt Río dos Camarões. Les marins anglais adoptèrent ce nom en l’anglicisant, d’où le nom actuel de Cameroun.
Après les Portugais viennent les Néerlandais puis les Allemands. Après les contacts avec les européens débutent des échanges commerciaux, y compris la traite négrière avec bien souvent la complicité des chefs de tribus du littoral, l’introduction du christianisme et le démantèlement progressif de l’organisation politique existante (comme le Royaume Bamoun).
Sous prétexte de protéger leurs intérêts commerciaux, les Allemands établissent en 1884 leur protectorat. Afin d’assurer l’essor économique du protectorat, les Allemands se lancent dans des travaux importants : construction de routes et de la première ligne de chemin de fer, démarrage des travaux du port de Douala, édification d’écoles et d’hôpitaux et création de grandes plantations (cacaoyers, bananiers, caféiers, hévéas, palmiers à huile, etc.). Le prix à payer est cependant élevé pour les indigènes, qui sont soumis au travail forcé et aux châtiments corporels. Les Allemands perdent leur colonie en raison de leur défaite lors de la Grande Guerre, en 1918 : la Société des Nations confie la partie orientale (la plus grande) à la France, et la zone occidentale (deux poches limitrophes du Nigeria) au Royaume-Uni. Chacun de ces deux pays imprimera sa marque à « son » Cameroun, la France adoptant la politique de l’assimilation et le Royaume-Uni celle de l’indirect rule.

LA TRAITE DES NOIRES

La traite des noirs est le commerce des esclaves noirs. Ce commerce honteux a commencé au XVe siècle en Afrique et a duré près de 400 ans. 
Il a pris une grande importance après la découverte de l’Amérique puisqu’il fallait les ouvriers pour travailler dans les plantations en Amérique ; et les espagnols, les portugais, les anglais, les français, et les hollandais venaient donc les chercher sur les côtes africaines.

Des navires appelés négriers  [navires négriers] en provenance de l’Europe venaient transporter les esclaves achetés ou troqués sur les côtes africaines avec des choses de peu de valeur à l’exemple du sel, du cuivre, du vin etc. pour les transporter
en Amérique, avant de revenir en Europe ; c’est ce qu’on a appelé le commerce triangulaire.

Au Cameroun, la traite a eu lieu dans les villages de la côte actuelle de victoria, les villages de l’estuaire du Wouri, Douala et Bonabéri mais, s’est beaucoup pratiquée autour de l’estuaire du Wouri. 
Le prix d’achat d’un esclave n’était pas fixe pour 8 ou 10 bracelets de cuivre, on pouvait avoir un esclave ; on retrouve encore des spécimens de ces bracelets appelés « manilhas » au musée camerounais de Douala.
Au XVIIe siècle, un esclave coûtait deux ou trois mesures de vin d’Espagne ou deux poignées de cauris.

A la fin du XVIIIe siècle, on utilisait plus comme monnaie d’échange, les étoffes, le sel, l’alcool, les armes. 
En général, les esclaves de la rive camerounaise étaient achetés à bas prix parce qu’ils préféraient se donner eux même la mort au lieu d’accepter la servitude. [Commerce triangulaire]  
Il est difficile de se faire une idée précise du nombre d’esclaves vendus sur les côtes camerounaises néanmoins, au XVIe siècle, on pense que les portugais prenaient environ 500 esclaves par ans. 
Tout laisse croire que notre cher pays a souffert terriblement de ce trafic honteux qui a ravagé toute l’Afrique.

LA SECONDE GUERRE MONDIALE

Pendant la Seconde Guerre mondiale, après l’appel du 18 juin par le général de Gaulle, le ralliement des territoires de l’Empire à la France libre, l’organisation de résistance extérieure française, constitue un enjeu majeur. Cela permettrait en effet à la France libre de disposer d’une assise territoriale, d’exercer un pouvoir souverain avec la possibilité de lever des troupes, et d’avoir plus de poids auprès de ses alliés ; de plus, l’Afrique est la base potentielle d’une reconquête de l’Europe.

Dans cet objectif, le général de Gaulle envoie au Cameroun une délégation spéciale commandée par le commandant Leclerc avec le capitaine Hettier de Boislambert comme adjoint.

Leclerc et Boislambert, notamment accompagnés du capitaine Parent et de René Pleven, quittent l’Angleterre le 6 août 1940. Ils atteignent le 12 août Lagos, au Nigéria, et y préparent les détails de leur expédition. Pour se donner plus de poids face à leurs futurs interlocuteurs, ils décident d’augmenter le nombre de leurs galons : Leclerc devient colonel, et Boislambert devient commandant ; auto-promotions régularisées plus tard par de Gaulle.

Comprenant une vingtaine de membres, le « commando Leclerc » débarque à Douala, le premier port du Cameroun, le 26 août 1940. Après des discussions avec les autorités civiles et les officiers en place, le ralliement du Cameroun est proclamé le 27 août au matin.

Leclerc entre triomphalement à Yaoundé le surlendemain 29 août. Le haut-commissaire Richard Brunot, qui a été relevé de ses fonctions le 15 août par Pétain, transmet ses pouvoirs au colonel Leclerc.

Dès qu’il connaît la nouvelle, de Gaulle télégraphie : « Le Cameroun vient de prendre une belle décision et de donner un exemple magnifique. Cet exemple sera suivi par tout l’Empire ».

Le ralliement du Cameroun intervient juste après celui du Tchad, et précède celui du Congo. La rapidité de ces ralliements permet à de Gaulle de démontrer à ses alliés la réalité d’une « France combattante ».

La souveraineté territoriale ainsi acquise permet au colonel Leclerc de lever des troupes qui s’ajoutent à celles dont il prend le commandement au Tchad pour constituer la « colonne Leclerc » victorieuse à Koufra à la fin de l’année, puis dans le Fezzan et qui formera la « Force L », future 2e DB.